Y a des nuits sans
Je suis excessive... C'est dans ma nature.
Je ne fais pas les choses à moitié (Ben oui sinon, c'est ni fait, ni à faire !!!).
D'une manière générale, ça a plutôt tendance à m'aider à avancer... c'est pas plus mal me direz-vous !
Mais le souci, c'est que quand je souffre, je ne le fais pas à moitié non plus.
Et il y a quelques jours, je me suis retrouvée dans cet état lamentable, celui que je déteste, celui qui fait que putain y a vraiment des parties de moi que j'aime pas !
C'est venu comme ça, d'un coup... sans prévenir !
J'ai pas compris sur le moment... et à bien y réfléchir, je ne suis pas sûre de plus le comprendre aujourd'hui.
La cause, elle, est bien identifiée... je me suis retrouvée projetée deux ans en arrière.
Ca, c'était un choix. Parler de ma relation avec ex-mari est naturel et important pour me comprendre moi.
Mais alors pourquoi est-ce que cette fois-là, à ce moment précis, alors que tout allait bien, ça m'a fait cet effet là ?
Vous visualisez un barrage ? Et ben imaginez le moment où les vannes s'ouvrent et que l'eau arrive en trombes, à une vitesse incroyable... et incontrôlable !
Ben pareil !
Comme si d'un coup d'un seul, ce qui me servait de cerveau avait décidé de rappeler à mon bon souvenir toute la souffrance que j'avais pu infliger à quelqu'un deux ans auparavant.
Moi qui pensait avoir cicatrisé ma culpabilité, il faut croire que ce soir-là les points ont lâchés !
L'opération a duré une bonne partie de la nuit (pour ne pas dire toute !) avant que l'hémorragie ne soit enfin stoppée... mais le chirurgien n'en était pas à son coup d'essai, il maîtrise le drainage et les points de suture.
Je sais déjà que certaines blessures que l'on croit refermées peuvent se rouvrir sournoisement.
Avec certaines, je m'y attends... Mais avec celle-ci, je pensais en avoir fini !
Il faut que j'apprenne à me méfier des choses que je tais... apparemment, ça ne les empêche pas de brûler.
Je vais donc reprendre un peu de mon introspection... histoire d'essayer de me débarrasser de mes vieux démons... au moins avant que d'autres ne viennent s'y ajouter.
Je vais pas y aller trop fort, ni trop fréquemment non plus hein... ça me plaît pas trop mal d'aller bien donc je ne vais pas tirer la queue du Diable de manière insouciante (déjà que je lui ai vendu mon âme !).
Et pis, j'ai pas toujours un bon chirurgien à portée de main !
Mais je me rends compte qu'il me reste quelques points de ma vie à élucider et quelques sujets "douloureux" à approfondir.
Ne vous affolez pas, je ne vais pas devenir dépressive... je vais juste accepter de temps en temps, d'aller là où ça fait mal !